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Université de Bordeaux
LabEx LaScArBxCluster of Excellence
Cluster of excellence
 

Nicolas ANTUNES, PACEA

Nicolas ANTUNES, PACEA

Nicolas ANTUNES a été recruté en octobre 2016 sur un contrat post-doctoral LabEx d’un an. Basé à PACEA, il travaille sur le projet PAPUA (archéologie et ethnoarchéologie dans les Monts Bintang, province de Papouasie, Indonésie) dirigé par Marian VANHAEREN et Wulf SCHIEFENHOEVEL (projet LabEx AAP6, sept 2016-sept. 2019).

Nicolas ANTUNES a soutenu sa thèse en préhistoire fin 2015 sous la direction de Francesco D’ERRICO et de William BANKS (PACEA). Son sujet portait sur la modélisation de niches écoculturelles (MNEC) des populations du passé. 

Dans ce cadre, Nicolas s’est intéressé à la diversité linguistique en Nouvelle-Guinée (réalisation d’un référentiel actuel), à la disparition des Vikings du Groenland (réalisation d’un référentiel historique) et aux deux grandes voies de néolithisation en Europe (application MNEC à la Préhistoire). 

Une niche écoculturelle représente l’ensemble des conditions environnementales dans lesquelles se trouve une population définie selon un ou plusieurs traits culturels (e.g : une même langue ou des éléments spécifiques de la culture matérielle). L’estimation d’une niche se fait grâce à l’emploi d’algorithmes prédictifs développés à l’origine pour la recherche en écologie. Ces derniers élaborent et testent des règles qui consistent à établir des relations entre les occurrences d’une population donnée en combinant des paramètres environnementaux issus de données topographiques et de simulations climatiques. Les relations qu’ils établissent permettent alors d’estimer la niche écoculturelle de cette population et de connaître  son étendue géographique potentielle. Cette méthode permet d’établir si la répartition géographique d’une culture donnée a été influencée par des contraintes environnementales et, si tel est le cas, de déterminer quels sont les facteurs environnementaux les plus influents.

Les recherches de Nicolas ANTUNES consistent à utiliser et combiner des algorithmes prédictifs de niches écoculturelles afin de modéliser les niches écoculturelles de populations actuelles ou du passé, mais pour lesquelles on dispose de données historiques, afin de calibrer  sa méthode et pouvoir ensuite l’appliquer à des populations préhistoriques moins connues. Son post-doctorat est focalisé sur l’étude de la diversité linguistique et culturelle de Nouvelle-Guinée. Les populations locales ayant abandonné leur mode de vie traditionnel il y a très peu de temps, ce dernier y est encore bien imprégné. Ce terrain d’étude est donc parfait pour constituer un référentiel ethnoarchéogique. 

Sur le terrain, l’équipe du projet PAPUA veut étudier en collaboration avec les collègues indonésiens, des collections (contextualisées), observer et étudier des pratiques traditionnelles et sonder le potentiel archéologique de grottes et abris sous roches. Le projet PAPUA vise à constituer des collections de référence utiles à la communauté des archéologues, mais aussi de contribuer à valoriser le patrimoine culturel de la Nouvelle-Guinée.

Pour l’heure, Nicolas espère participer à la prochaine mission du projet PAPUA, du Centre National de Recherches Archéologiques indonésien (Arkenas) et du Balai Arkeologi Papua, dans les Monts Bintang, à l’automne 2017. Il s’agira, entre autres, d'explorer le potentiel archéologique de l’abri sous roche d’Emok Tum près d’Oksibil, utilisé jusqu´à peu par les populations locales comme lieu de rencontre et d'échanges.


1. Vallée de la rivière Eipo et village d'Eipomek - Petit village papou situé à 1800 m d'altitude  (photo MV/WS/NA/Projet Labex PAPUA)

2. Emok Tum - Abri sous roche  (photo MV/WS/NA/Projet Labex PAPUA) 

3. Apuk Tum - Interview de membres du groupe ethnolinguistique, dans un abris sous roche, en train d’ expliquer comment y a été cuisiné un « couscous » (petit marsupial de la famille des Phalangeridae), ainsi que le caractère sacré de ce lieu (photo MV/WS/NA/Projet Labex PAPUA)

4. et 5. Danse traditionnelle lors de l'inauguration en 2014 du centre culturel du village d'Eipomek (photo WS)

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