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Université de Bordeaux
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Cluster of excellence
 

Nouvelles découvertes sur les plus anciens objets de parure chinois

On sait que les populations paléolithiques chinoises utilisaient des dents d’animaux, des coquillages d’eau douce et des perles en œuf d’autruche comme objets de parure. Mis à part des cas exceptionnels (1), ces objets n’avaient pas fait l’objet d’analyses poussées permettant de reconstituer leur technique de façonnage et d’en tirer des informations sur les sociétés qui les utilisaient.

Des chercheurs du LaScArBx (UMR PACEA-CNRS-Université de Bordeaux) viennent de publier, en collaboration avec des collègues chinois de l’Institut de Paléontologie des Vertébrés et de Paléoanthropologie (IVPP) de l’Académie des Sciences de Beijing, deux articles à ce sujet dans Journal of Archaeological Science and Journal of Anthropological Archaeology. 

Dernière mise à jour lundi 09 octobre 2017
Nouvelles découvertes sur les plus anciens objets de parure chinois
 

Figure : en haut à gauche : localisation des sites paléolithiques chinois ayant livré des traces d’utilisation d’ocre ; en bas à gauche : perles en œuf d’autruche de Shuidonggou 2, attribuées à différents types ; en haut à droite : photo et reconstitution 3D de la face interne (gauche) et externe (droite) d’œufs d’autruche ; en bas à droite : lieux de prélèvement des microéchantillons d’ocre analysés dans un des articles.


En analysant la plus ancienne et riche collection de perles en œuf d’autruche découverte dans des couches datées à 31 000 BP, lors de la fouille du fameux site de Shuidonggou 2, les chercheurs ont pu identifier des groupes de perles semblables en taille, technologie et degré d’usure, qu’ils interprètent comme le produit du travail d’un même artisan (2).

Intégrées dans un même objet de parure, ces perles ont du être souvent perdues ensemble, comme en témoigne le fait qu’elles ont été souvent découvertes les unes à coté des autres au cours de la fouille. Mais ce n’est pas tout : l’analyse des résidus d’ocre encore attachés aux perles (3) indique que des perles semblables étaient coloriées avec le même type d’ocre. Ces résultats étayent l’hypothèse que le site à été visité par des groupes différents, chacun possédant sa manière propre de façonner et colorier les perles.

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(1)   Voir article précédent publié par la même équipe dans PLOS ONE 

(2)   Yi Wei, Francesco d’Errico, Marian Vanhaeren, Fei Peng, Fuyou Chen, Xing Gao, A technological and morphological study of Late Paleolithic ostrich eggshell beads from Shuidonggou, North China, Journal of Archaeological Science, Volume 85, September 2017, Pages 83-104, ISSN 0305-4403

(3)   Africa Pitarch Martí, Yi Wei, Xing Gao, Fuyou Chen, Francesco d'Errico, The earliest evidence of coloured ornaments in China: The ochred ostrich eggshell beads from Shuidonggou Locality 2, Journal of Anthropological Archaeology, Volume 48, December 2017, Pages 102-113, ISSN 0278-4165 

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