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Université de Bordeaux
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conférence d'Haude Morvan, AUSONIUS, le 14 novembre 2017 : l'art et la mort en aquitaine au moyen âge

le mardi 14 novembre 2017 à 19h
Dernière mise à jour lundi 20 novembre 2017
conférence d'Haude Morvan, AUSONIUS, le 14 novembre 2017 : l'art et la mort en aquitaine au moyen âge

Haude Morvan, enseignant-chercheur à AUSONIUS donnera une conférence sur le thème : L'art et la mort en Aquitaine au Moyen Âge

le 14 novembre 2017 à 19h00

lieu : Athénée Père Joseph Wresinski, Place Saint-Christoly 33000 Bordeaux

Réservation obligatoire

Résumé : Les premiers chrétiens ont recours à un art funéraire qui ne diffère pas des formes alors diffusées dans l'Empire romain (nécropoles en dehors des villes, prédominance de l'inhumation, usage de sarcophages en pierre sculptés pour les classes les plus aisées), même si le vocabulaire iconographique s'ouvre à des images et à des signes proprement chrétiens (chrisme, scènes bibliques, etc). Ce premier art funéraire chrétien est bien illustré à Bordeaux par de nombreux sarcophages du VIe siècle. Par la suite, c'est moins le contenant du corps qui est objet d'attention que sa parure, et alors que disparaissent progressivement les sarcophages sculptés, on retrouve dans les tombes de l'élite un riche mobilier (bijoux, armes, etc).

Après l'an Mil, on observe une évolution importante avec l'apparition de l'effigie du défunt sur sa tombe : soit en ronde-bosse sur un soubassement (on parle alors d'un gisant), soit gravé sur les plaques tombales. Les gisants sont généralement réservés à une élite (évêques, abbés, chevaliers, rois et reines), mais les dalles gravées deviennent accessibles à une bourgeoisie urbaine, comme le montrent plusieurs exemples conservés au musée d'Aquitaine. Dans le même temps, l'écrit prend une place de plus en plus importante sur les tombes, avec des épitaphes destinées à rappeler l'identité du défunt, ses titres et fonctions, et à susciter la prière du spectateur.

Pour prolonger l'efficacité des prières destinées à assurer au défunt l'entrée dans le paradis, ou tout du moins une réduction du temps de purgatoire, apparaissent sur les tombes des images des rites funéraires : bénédiction du corps, cortège de pleurants, anges encensant le corps.

Au XVIe siècle, la typologie des monuments funéraires ne change pas fondamentalement, mais s'ouvre au vocabulaire ornemental de la Renaissance. Un bel exemple de monument funéraire « humaniste » à Bordeaux est offert par la tombe de Michel de Montaigne, aujourd'hui au musée d'Aquitaine.

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