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Séminaire Ausonius du 25 septembre 2014 - La fin de Rome, de la "crise" à la "transformation" et vice-versa par Pablo C. Diaz

le jeudi 25 septembre 2014 à 18h
Dernière mise à jour mercredi 17 décembre 2014
Séminaire Ausonius du 25 septembre 2014 - La fin de Rome, de la "crise" à la "transformation" et vice-versa par Pablo C. Diaz


El fin de Roma. De la ‘crisis’ a la ‘transformación’ y viceversa / La fin de Rome (De la “crise” à la “transformation” et vice-versa).    


Par : Pablo C. Díaz, 
Catedrático de Historia Antigua - Universidad de Salamanca


Salle Pierre Paris à 18h – Maison de l'Archéologie – Université Bordeaux Montaigne


Résumé :     


Chaque génération réécrit le passé. Elle le fait depuis sa propre expérience: un passage en revue des interprétations qui ont étudié la fin du monde romain au siècle dernier nous montre comment les interprétations du passé reflètent celles du présent. Las catégories mentales correspondent à des circonstances et des motivations diverses, elles servent notre objectif interprétatif, mais elles ne rendent pas toujours le passé compréhensible. C’est ainsi que la simple perception de décadence, au sens politique, économique et géostratégique, a pu donner lieu au fameux “decline and fall” de Gibbon, ou bien à la référence omniprésente du mot “crise”. L’image construite sur l’évolution des structures socio-économiques entendues comme des schémas fermés et bien définis a conduit à faire du mot “transition”, non plus un mot neutre mais la désignation de réarrangements massifs au sein des systèmes de production. L’expérience européenne des deux Guerres Mondiales a détourné l’attention portée à la fin de l’Empire romain vers le caractère destructif des barbares, désignés comme la cause de l’écroulement de la civilisation. Quand, au début des années 60, commença à se développer l’idée d’une Europe unie, une addition de peuples dans laquelle s’associeraient le meilleur de la vieille tradition classique et la sève nouvelle des peuples du nord, le discours changea. Désormais on recherchait la genèse de l’Europe dans la synthèse de sensibilités qui donnèrent naissance aux nations européennes. La rupture céda la place à la continuité. L’Empire romain n’avait plus été détruit, mais avait souffert une “transformation”. Le christianisme, que Gibbon avait identifié comme un germe de faiblesse, était hissé à une dimension supérieure, celle d’un véhicule d’intégration. La Romanitas avait simplement été supplantée par la Christianitas. Les batailles, les conflits, les composantes racistes, les rejets semblèrent disparaître pour laisser place à un paysage presque paradisiaque de collaboration et de solidarité. Un cadre idyllique qui a volé en éclat lors de la dernière décennie… 

 

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