Notre site utilise des cookies nécessaires à son bon fonctionnement. Pour améliorer votre expérience, d’autres cookies peuvent être utilisés : vous pouvez choisir de les désactiver. Cela reste modifiable à tout moment via le lien Cookies en bas de page.


Université de Bordeaux
LabEx LaScArBxCluster of Excellence
Cluster of excellence
 

Graver dans le marbre : Routes et Origine des Marbres Antiques d’Aquitaine et d’Espagne (ROMAE)

Porteur de projet : Anna Gutierrez, IRAMAT-CRP2A

Partenaires :

-Ausonius (UMR 6507, Pessac)

-Musée d’Aquitaine (Bordeaux)

-Université de Saragosse– Département de Sciences de la Terre (Espagne)

-Université de Saragosse– Département de Sciences de l’Antiquité (Espagne)

-Université de Vigo – Groupe d’études en Archéologie, Antiquité et Territoire (Espagne)

-Université Autonome de Barcelone – Département de Sciences de l’Antiquité et le Moyen Âge (Espagne)

-Université Autonome de Barcelone – Département de Géologie (Espagne)

-Institut Catalan d’Archéologie Classique (ICAC) (Tarragone, Espagne)

-Musée Archéologique National (MAN) (Madrid, Espagne)

- Musée National d’Art Romain (MNAR) (Mérida, Espagne)

-Consortium pour la Ville Monumentale de Mérida (Espagne)

Financement : 119 345 €

Durée :  2 ans

Recrutements  :  Un contrat post-doctoral : Anna Gutierrez - Plusieurs CDD : Sélim Boudoumi, Delphine Syvilay, Hernan Gonzalez Bordas, Donatello Cherchi 


« Graver dans le marbre » est une expression française issue de deux idées reçues de l’Antiquité : la première est l’importance du marbre, symbole de solidité et de prestige, la deuxième est l’importance des mots inscrits, qui restent ainsi fixés pour l’éternité. Ce sont ces deux idées, le prestige et l’éternité des mots, que nous nous proposons d’étudier à partir de la documentation épigraphique en marbre (blancs, gris et veinés) d’Hispanie et d’Aquitaine à l’époque romaine. En effet, il s’agit de déterminer pourquoi certaines inscriptions ont été réalisées sur ce matériau qui, tout en gardant le prestige du marbre, était bien moins onéreux que les marbres italiens, grecs ou africains. Pour répondre à cette question, qui touche en même temps aux questions économiques (la valeur du marbre) et sociales (la renommée et la mémoire des protagonistes d’une inscription), il est nécessaire de partir des caractéristiques morphologiques des inscriptions, de leur message épigraphique. Il faut ensuite se concentrer sur les caractéristiques du marbre. Etablir son origine, à travers une identification archéométrique confirmée, s’avère indispensable car nombreuses sont les carrières de marbre en Hispanie et en Aquitaine.

Ces marbres, indifférenciables à l’œil nu, nécessitent d’être étudiés par des méthodes scientifiques classiques (MOP, CL, ISMR, DRX, MEB-EDX, RPE) mais aussi des recherches méthodologiques novatrices (LIBS, spectroscopie Raman, spectrophotométrie et RMN). L’établissement d’un référentiel est indispensable pour confronter les données analytiques des affleurements géologiques avec les données analytiques acquises sur les matériaux des inscriptions dans le but d’identifier leur provenance. Une fois l’origine des marbres établie, il sera possible de définir des aires de distribution et, avec elles, des flux commerciaux et humains qui ont permis de « graver dans le marbre », mais à moindre coût, les dédicaces, les hommages et les épigraphes des habitants de l’Aquitaine et des provinces hispaniques.