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Aurelie Zemour, chercheuse recrutée sur une chaire junior LabEx affectée à AUSONIUS

Aurelie Zemour, chercheuse recrutée sur une chaire junior LabEx affectée à AUSONIUS

Aurélie Zemour, archéothanatologue spécialiste des pratiques mortuaires de la fin du Mésolithique et du début du Néolithique en Méditerranée nord occidentale, est arrivée le 1er octobre 2016 à AUSONIUS sur une chaire junior LabEx pour mener à bien un programme de recherche intitulé l'Homme dans son rapport aux morts et à la mort : reconnaissance d'enjeux idéologiques, identitaires et territoriaux à partir des témoins archéologiques.

Après avoir débuté sa formation par l'Ecole du Louvre, Aurélie Zemour a suivi parallèlement un double cursus en archéologie et en sciences sociales à l'Université de Paris I Panthéon Sorbonne, puis s’est spécialisée en archéologie de l’Europe pré et protohistorique  dans le cadre de son M2 à l’université Paris I Sorbonne portant sur les pratiques funéraires au Néolithique ancien en Méditerranée nord occidentale. Elle a ensuite mené sa thèse de doctorat entre Nice et Rome en Histoire et Biologie humaine et animale en cotutelle à l’Université de Nice Sophia Antipolis et à l’Università degli studi di Roma-La Sapienza sur le sujet « Gestes, espaces et temps funéraires au début du Néolithique en Italie et en France méridionale, Reconnaissance des témoins archéologiques de l’après mort» sous la direction de D. Binder et A. Coppa et le tutorat de H. Duday. Elle a obtenu son doctorat en 2013.

Par la suite, Aurélie Zemour a effectué un post-doctorat de deux ans (2013-2015) au sein de l’UMR-7041 ArScAn. Il s'agissait de diriger, avec J. Reinold, la publication monographique de la nécropole néolithique de Kadruka 1 (Soudan du nord-Haute Nubie) pour le compte de la Section Française de la Direction des Antiquités du Soudan dans le cadre du projet Neolithic Qatar-Sudan Archaeological Project (QSAP), dirigé par O. Langlois (UMR 7264 CEPAM) et P. Chambon (UMR 7206 Eco-anthropologie et Ethnobiologie).

Parallèlement à l'ouverture de son terrain de recherche à l’Afrique du Nord-Est, Aurélie Zemour a poursuivi ses travaux en Méditerranée nord occidentale en prenant la direction d'un projet pluridisciplinaire et international, TRANSIBER, « Entre la transition et le brassage culturel. Processus d'interactions entre les derniers chasseurs-cueilleurs et les premiers agriculteurs en péninsule Ibérique »  dédié à la reconnaissance des modalités d’apparition du Néolithique en péninsule Ibériqueen partenariat avec l'UMR 7055 PRETECH, l’Université autonome de Barcelone et l’USR 3225, financé jusqu'en novembre 2017 par la Maison de l'Archéologie & de l'Ethnologie de Nanterre.

Aujourd’hui accueillie jusque fin 2019 à AUSONIUS dans le cadre d’une chaire junior LabEx, Aurélie Zemour compte bien poursuivre ses recherches sur son sujet de prédilection :  l'Homme dans son rapport aux morts et à la mort. Aurélie travaille en effet sur ce que l’on appelle aujourd’hui l’archéologie de la mort ou archéothanatologie, en visant la reconstitution et l'interprétation des gestes funéraires en lien avec toutes les autres données archéologiques. Dans le cadre de sa chaire, elle souhaite travailler sur la dimension sociale de la mort, et plus particulièrement sur "l'après-mort", un nouveau concept qu'elle a transposé de la Thanatologie et qui désigne les techniques de gestion du cadavre, les rites funéraires (actes de commémoration inclus), la question de l’ancestralité, étroitement liée à la notion de mémoire, et auquel elle inclut les manipulations de cadavres en marge ou hors de la sphère funéraire. L'objectif de son projet est de développer une approche de type archéothanatologique susceptible à la fois de dépasser les clivages chronologiques et conserver une vision culturaliste via la modélisation des comportements mortuaires des derniers chasseurs-cueilleurs et des premiers agro-pasteurs en Méditerranée nord occidentale. L'application et les développements attendus de cette approche se feront au travers de 3 axes de recherche qui seront traités simultanément au cours des 3 prochaines années : (1) Évaluer le degré d'originalité et de conservatisme du système funéraire des derniers chasseurs-cueilleurs et des premiers agro-pasteurs, (2) Mettre en évidence les interactions entre la sphère funéraire et l'organisation territoriale a priori opposée de chacun de ses groupes, (3) Documenter les manifestations de pratiques symboliques impliquant des restes humains.

Son projet de recherche est déjà en marche avec une première mission récente en Espagne (Barcelone et Gérone) consacrée à l’acquisition de nouvelles données sur les pratiques funéraires au Mésolithique et au Néolithique. Côté enseignement, Aurélie encadre d’ores et déjà quatre étudiants de Master (co-encadrement avec Isabelle Cartron, UMR 5607 Ausonius) dans le domaine de l’archéologie de la mort.

Aurélie Zemour est déjà impliquée dans la vie du LabEx : elle a récemment dispensé un séminaire à AUSONIUS (l’archéologie de la mort : genèse, concepts et perspectives) le 27 octobre dernier et va prochainement intervenir dans les séminaires de l’IRAMAT-CRP2A.

(Aurélie Zemour a achevé sa chaire junior à AUSONIUS en mars 2019)

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