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Université de Bordeaux
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Diversité morphométrique à la fin du Pléistocène dans la Corne de l’Afrique, étude du site d’Hara Idé 3 (République de Djibouti)

Porteur de projet : Isabelle CREVECOEUR (PACEA)

Partenaires : UMR 5060 IRAMAT ? CRP2A

Financement : 139 080€

Recrutements prévus : un contrat doctoral (Mari Matu, recrutée au 1er octobre 2015 - sujet : diversité morpho?métrique à la fin du Pléistocène dans la Corne de l’Afrique, étude du site d’Hara Idé 3 (République de Djibouti) + CDD

La compréhension des processus de diversification et de dispersion des hommes modernes durant le Pléistocène supérieur est principalement abordée sous le prisme des données génétiques actuelles. Ce constat est lié aux importantes lacunes fossiles de la fin du Pléistocène supérieur en Afrique qui limitent notre connaissance de la diversité passée des hommes modernes et de leurs capacités d'adaptation, notamment durant le dernier maximum glaciaire.

Le site d'Hara Idé 3, situé dans le bassin du Gobaad, en République de Djibouti, présente un intérêt majeur dans le cadre de cette problématique. Fouillé entre 2003 et 2005 par la mission archéologique franco?djiboutienne dirigée par H. Duday (DR Emérite, CNRS), ce site a livré les restes inédits d'au moins cinq individus. La gangue de calcaire lacustre entourant les restes serait associée à la dernière transgression du lac Abhé (~28 Ka). Le présent projet vise la compréhension du mode de déposition de ces ossements humains et leur étude morphométrique comparative au moyen de techniques innovantes permettant de maximiser les informations biologiques et culturelles. La caractérisation morphométrique des restes d'Hara Idé 3 se fera en comparaison avec les collections les plus proches géographiquement et chronologiquement, à savoir celles des sites d’Hara Idé 2 et d'Ali Daba (République de Djibouti), ainsi que de Lake Besaka (Ethiopie) et Lothagam (Kenya).

Les deux premiers ensembles correspondent à des occupations néolithiques situées à proximité d'Hara Idé 3, tandis que Lake Besaka, daté entre 10?7 Ka, est la plus ancienne collection de la Corne de l'Afrique. Enfin, la collection de Lothagam, situé au nord du Kenya, est une des plus riches pour le début de l’Holocène en Afrique de l’Est. La valorisation de ce travail se fera à travers l’alimentation d’une plateforme interactive de collaboration et de recherche mise en place dans le cadre de l’ANR Big Dry. De par leur association chronologique et leur localisation géographique, les restes humains d'Hara?Idé 3 offrent une opportunité unique d’appréhender les processus de peuplement dans la Corne de l’Afrique et d’enrichir notre connaissance de la diversité biologique des hommes modernes.