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Université de Bordeaux
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Cluster of excellence
 

De l’Adriatique au Danube : les amphores de l’Istrie entre archéométrie et histoire économique (Ier-IIIe s. ap. J.-C.)

Porteur : BEN AMARA Ayed IRAMAT-CRP2A

Partenaires :

UMR AUSONIUS

Centre Camille Jullian

Ecole française de Rome

Università degli Studi di Padova, Dipartimento di Geoscienze

Université de Budapest Loránd Eötvös, Közettan-Geokémiai Tanszék

Financement : 19 950 €

Durée : 16 mois (septembre 2014-décembre 2015)


L’Istrie a été une zone de production majeure d’huile d’olive, réputée dans le monde romain. Celle-ci était exportée dans des amphores dites Dressel 6B en direction de l’Italie du Nord et du Danube, alimentant un des principaux courants commerciaux de l’Empire. La production est dominée au cours du Ier s. ap. J.-C. par les deux grands ateliers de Fažana et de Loron, tous deux partiellement fouillés. L’étude des timbres amphoriques révèle que ces derniers ont appartenu à de hauts personnages de l’ordre sénatorial, proches de l’empereur, avant de passer dans les mains de celui-ci, à partir de la fin du Ier s.


Nous envisageons, dans ce projet exploratoire pluridisciplinaire, d’apporter des éléments de réponse à trois objectifs principaux, à partir notamment des analyses géochimiques réalisées sur les amphores Dr 6B istriennes. Il s’agira, tout d’abord, d’identifier les matières premières argileuses employées dans la production des amphores de Loron et Fažana, non localisées jusqu’à présent. L’étude se poursuivra par la caractérisation des différentes productions istriennes, incluant un groupe de petits ateliers nord-istriens, connus uniquement au travers des timbres. Enfin, nous nous intéresserons à la diffusion de ces amphores, dont les circuits commerciaux sont actuellement reconstitués uniquement à partir des timbres d'amphores retrouvées sur les sites de consommation, délaissant ainsi toute la production anépigraphe, qui constitue au moins les deux tiers des productions antérieures au IIe s., et la quasi-totalité des amphores à partir d’Hadrien. En outre, un ensemble d’amphores Dr 6B découvertes en Mésie supérieure et en Pannonie sera pris en considération ; en effet, celles-ci sont d’un type rappelant les amphores istriennes mais portent des timbres inconnus par ailleurs.


Les résultats acquis au cours de ce projet viendront ainsi compléter nos connaissances sur l’histoire économique et sociale d’un axe majeur de l’Occident romain, encore mal connu. L’occasion se présentera donc de créer un référentiel réunissant toutes ces informations (typo-chronologie, géochimie, prosopographie, etc.), dans une base de données associée à un SIG.

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