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Université de Bordeaux
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Reprise des fouilles sur le gisement du Moustier dans le cadre du Projet NéMo

Reprise des fouilles sur le gisement du Moustier dans le cadre du Projet NéMo

Dans le cadre du Projet NéMo, des fouilles ont repris cet été sur le site du Moustier, en Dordogne, site mondialement connu et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces travaux, dont les buts principaux sont de mieux comprendre l’archéo-séquence et d’apporter de nouvelles datations aux niveaux dans lesquels furent notamment découvertes des sépultures néandertaliennes, sont menés par des équipes des laboratoires PACEA et IRAMAT-CRP2A.


La région offre plus du tiers des sépultures primaires néandertaliennes mises au jour dans le monde, ce qui représente une formidable opportunité d’aborder le traitement des morts et les comportements symboliques associés.


Parmi cette multitude de sites, le gisement du Moustier est exceptionnel à plusieurs titres ; il a notamment donné son nom à la principale culture matérielle attribuée à l’Homme de Néandertal en Europe de l’Ouest, le Moustérien. Il a également livré plusieurs squelettes néandertaliens dont les découvertes sont pour le moins chargées d’histoire. Tout d’abord celle d’un adolescent (Le Moustier 1), fouillée à plusieurs reprises et vendue au plus offrant en 1908 par Otto Hauser. Elle sera par la suite en partie détruite lors du bombardement de la ville de Berlin et de son Musée d’Ethnographie durant la Seconde Guerre mondiale. Puis celle d’un nouveau-né (Le Moustier 2) découvert sur le site en 1914 par Denis Peyrony puis perdu et oublié durant près d’un siècle avant d’être retrouvé par Bruno Maureille dans les réserves du Musée National de Préhistoire des Eyzies.


Plusieurs opérations de fouilles se sont donc succédées au Moustier, depuis le début du siècle jusque dans les années 80. Les fouilles qui ont débuté cet été, dirigées par Brad Gravina (PACEA) et Christelle Lahaye (IRAMAT-CRP2A) et qui bénéficient du précieux soutien du Musée National de Préhistoire, vont se poursuivre afin d’affiner les datations de ce site emblématique. Ce travail combinera plusieurs méthodes : carbone 14 (sur os et charbon), thermoluminescence (sur silex chauffés), ESR (sur dents), IRSL et OSL (sur les sédiments). Cette reprise des fouilles va en outre permettre d’enrichir les collections fauniques et sera également l’occasion de finaliser la protection du site.


Le projet NéMo benéficie financier du LabEx des Sciences Archéologiques de Bordeaux


Propos recueillis par Dany Coutinho Nogueira (LaScArBx), avec la collaboration de Christelle LAHAYE (IRAMAT-CRP2A) et de Brad Gravina (PACEA)


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