Paléodiversité et évolution hominidée en Asie
Paléodiversité et évolution hominidée en Asie
projet porté par : Clément ZANOLLI, PACEA
durée : 10 mois
financement : 20 735 €
partenaires : Muséum Senckenberg de Francfort (Allemagne) ; Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux
mots clés : évolution humaine en Asie au Pléistocène ; paléodiversité des hominidés ; interactions entre espèces hominidées et paléoécologie
Résumé :
Les premières traces d’activités humaines en Asie datent du Pléistocène inférieur, depuis au moins 2,1 millions d’années (Ma) en Chine et 1,8 Ma en Indonésie. Plusieurs groupes humains ont peuplé ces régions au fil du Quaternaire. Pourtant, de nombreuses questions subsistent encore aujourd’hui concernant la diversité de ces groupes humains éteints (Homo erectus, Dénisoviens, humains modernes archaïques), sur les dynamiques des peuplements et sur les interactions de ces groupes humains entre eux, mais aussi avec leur environnement, et en particulier avec les grands singes qui occupaient les milieux colonisés.
Des tentatives de classer le registre fossile hominidé d’Asie en plusieurs espèces ou morphes basés sur la morphologie externe ont conduit à des résultats différents, parfois contradictoires sur la paléodiversité hominidée. Pourtant, l’identification précise des différents taxons ayant (co)existé est cruciale pour reconstruire les dynamiques de peuplements humains et les trajectoires évolutives de ces groupes humains et des grands singes pléistocènes d’Asie. L’avènement de méthodes d’imagerie virtuelle en 3D permettant d’étudier la structure interne des restes fossiles a permis de révéler des critères diagnostiques fiables pour identifier les espèces hominidées fossiles et actuelles.
Le projet initié depuis près de dix ans par le porteur et ses collaborateurs a déjà permis d’étudier la signature endostructurale de plus de 180 dents d’hominidés pléistocènes d’Asie conservées au Muséum Senckenberg et de publier partiellement les analyses du matériel indonésien dans des revues scientifiques.
Cependant, il reste encore environ 80 dents de ces collections provenant de Chine et d’Indonésie à scanner et à analyser. Ce projet de consolidation qui s’inscrit dans les thématiques du LabEx LaScArBx a donc pour but de compléter l’étude de la structure interne des collections de dents hominidées fossiles du Muséum Senckenberg afin de pouvoir proposer une révision de la diversité hominidée en Asie au Pléistocène.