MACROS +
Maturation et Croissance du Squelette humain - Nouvelles méthodologies applicables à l'archéologie
projet porté par : Hélène COQUEUGNIOT, PACEA
durée : 12 mois
financement : 15 360 €
partenaires : -
mots clés : maturation et croissance osseuse ; référentiels et collections ostéologiques ; transition démographique et épidémiologique ; bioarchéologie.
Résumé :
Dans la continuité du projet MACROS, le projet MACROS + a pour but de valider l’usage des collections de squelettes identifiés (âge et sexe connus) de sujets immatures comme référentiels de croissance pour les populations du passé. La question-clé est de savoir si le mode de constitution de ces collections influence les rythmes de développement, lesquels sont soumis à des facteurs biologiques, environnementaux et sociétaux. Cette question est centrale en anthropologie biologique pour déterminer l’âge au décès d’un individu immature, approcher la dynamique des populations du passé, évaluer l’impact de la morbidité (carences, infections, traumatismes) sur les processus de développement osseux. Trois grands contextes socio-économiques, démographiques et épidémiologiques sont envisageables : traditionnel ou pré-transition (périodes anciennes, pré-jennériennes, ancien régime), de transition (révolution industrielle, jennérien, pré-antibiotique) et post-transition (ère antibiotique, post-industriel).
Afin de rendre le projet MACROS pleinement utilisable et opérationnel, il est indispensable d’y intégrer des collections de squelettes identifiés datant de ces trois périodes. La période de la révolution industrielle est sous-représentée dans MACROS. C’est pourtant une période charnière dans les modèles de transition démographique et épidémiologique avec une forte mortalité infantile dans les classes sociales les plus défavorisées, en lien avec la pauvreté et ses conséquences, malnutrition et infections. Cette péjoration des conditions de vie a pu davantage impacter la croissance que des modes de vie traditionnels ou post-industriels. C’est pourquoi nous souhaitons ajouter un nouveau modèle de croissance de type transitionnel « révolution industrielle » dans le projet MACROS+, en étudiant deux collections de squelettes identifiés datant de cette période en Angleterre et en France, prenant en compte les indicateurs de morbidité et de mortalité.
La portée du projet MACROS sera ainsi renforcée, en fournissant des trajectoires de croissance adaptées à chacune de ces trois périodes de transition, démographique et épidémiologique. En plus de l’apport fondamental des résultats (communications et publications internationales) nous prévoyons de valoriser cette recherche en la diffusant vers le grand public.