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Université de Bordeaux
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Cluster of excellence
 

TeHoTeCa - Terre d’Hommes,Terre de Canidés :évolution d’une interaction

Porteurs : Jean-Baptiste Mallye et Myriam Boudadi-Maligne (PACEA)

Partenaires :

AUSONIUS

TRACES

CEA

Saclay

Museum d’Histoire naturelle de Genève

Financement : 80 850 €

Durée : 3 ans (septembre 2014-août 2017)

Recrutement CDD : Sylvain Renou (juin et octobre 2015), Jessica Lacarrière (nov. 2015-nov.2016), Carole Ballon (octobre 2015)


Ce projet a pour ambition de déterminer les modalités d’appropriation des territoires par les groupes humains à la fin du Pléistocène dans le Sud-Ouest de la France. Pour ce faire l’étude des interactions Homme-Canidés est privilégiée. La famille des canidés (loup, chien, renard, dhole etc.) rassemble en effet des taxons dont l’organisation sociale, les techniques de chasse et les proies sont, en de nombreux points, comparables à celles des sociétés humaines. De nombreux canidés ont été et sont des compétiteurs de l’Homme et pourtant il est aujourd’hui admis que le loup fut dès le Paléolithique récent le premier animal à pénétrer l’espace domestique. L’étude des interactions entre l’Homme et les Canidés constitue de fait, un axe de recherche fondamental pour l’étude des sociétés humaines et de leur rapport avec le Monde sauvage.

Ce projet interdisciplinaire fait intervenir la taphonomie, l’archéozoologie et la génomique. Il sera centré sur l’étude des restes de faune trouvés dans les gisements occupés en alternance par les Hommes et les canidés. À la lumière de nouvelles données taphonomiques (Igue du Gral, Parc des Loups du Gévaudan, Réserve de la Haute Touche) plusieurs séries archéologiques de l’Aquitaine et de ses marges (Grotte du Noisetier, Amalda, Grotte Maldidier, Troubat) seront réévaluées. Il sera alors possible d’identifier les tableaux de chasse propres aux différents prédateurs et par là même d’évaluer le degré de compétition interspécifique et/ou de proximité entre l’Homme et les canidés au cours du temps.

L’approche ostéoarchéologique sera complétée par l’analyse de l’ADN ancien contenu dans les fèces fossilisées. Cette approche novatrice permettra d’apporter un éclairage différent et complémentaire des prédateurs qui en sont à l’origine et des proies qu’ils ont consommées.

En outre, une campagne de datations directes 14C sur les restes de canidés de petite taille identifiés dans différents sites de la fin du Tardiglaciaire (Le Morin, Fontarnaud, Abri Mège, Troubat, Pont d’Ambon) sera menée afin de s’assurer de la contemporanéité de ces restes avec les ensembles archéologiques et de parfaire le cadre chronologique de la domestication. Le patrimoine génétique des populations de canidés fossiles restant peu documenté, une analyse génomique sera également menée dans le but de mieux appréhender la diversité biologique de ces premières populations de chiens.


Ainsi, la mise en œuvre de ce projet permettra d’inférer sur des problématiques de recherches majeures telles que les premières manifestations de domestication et d’anthropisation du milieu.

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